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La kallaa des ait Abbas est perchée sur un massif rocheux à plus de 1300 m d’altitude .Elle s’ouvre sur les hauts plateaux tout on se tournant vers le mont du Djurdjura. La distribution spatiale des quartier et les multiples mosquées et cimetières reflètent l’importance de la localité du points de vue démographique mais aussi son rôle stratégiques tant qu’elle rayonnait sur la région des ait abbas et la madjana comme centre actif au plan culturel et politique, à un moment donnée de l’histoire, elle servait de pont entre Bejaia et la kalaa des béni hammad.
Ses maisons sont généralement espacées et non altérées par les nouveaux matériaux, leurs uniformités architecturales exprime l’égalité sociale et leurs structures externes dotées de trois portes bien distinctes ; la première donne sur une cour destinée accueillir les esclaves et les passagers, la deuxième s’ouvre aussi sur une cour pour recevoir les amis et les proches et la dernière s’ouvre sur une cour réservée au seuls membres de la famille. Quant au fenêtre de forme étoilée elles expriment ainsi l’apport andalous dans l’art de construire (on trouve la même structure en Grèce)
Il n’est pas étonnant qu’elle fût choisie comme capitale du royaume des ait abbas après l’effritement des hafsides.tant que sa position géographique sert de rempart à toutes agressions extérieures.
Aux temps lointains, elle jouait un rôle primordial dans l’acquisition des techniques grâce à l’apport des juifs andalous. Ainsi les métiers de la bijouterie et la sculpture sur bois fleurissaient dans toute la région. La toponymie demeure témoins de leur passage tel que ahrik gouadhayen= champs des juifs aujourd’hui exploite par la population locale.
L’architecture singulière de ses mosquées qui portent un cachet andalous semblables aux lieux de culte d’Alger et de Tlemcen et ses innombrables cimetières parlent encore de l’importance de la citadelle fréquentée périodiquement par des notables tel fut le cas des princes hamadites qui ont élu location après avoir fuis la kalaa des béni hammad, ou des deux princes hafside qui en 1510, regagnèrent les Bibans suite à leur débâcle devant les ibériques à bougie .l’un deux, abbés, fut de la kalaa la capitale du royaume des ait abbés qui s’opposait farouchement aux turcs,et aussi par ironie de l’histoire se met en rivalité avec un autre royaume kabyle les ait el kadis dit royaume de koukou.
En 1871, pendant la colonisation française, la région refusât le joug colonial et se soulevât sous l’égide du bacha agha hadj el mokrani ralliait par cheik belhaddad de seddouk ouffela de la zawiya rahmania, c’était le prélude à l’indépendance de l’Algérie .lors de l’événement mokrani rendit l’âme sur le champs de bataille et enterrait selon ses vœux dans son village natale ; la kalaa des ait Abbas.
Au centre du village, en retrouve l’école coranique fendit par ben badis pour contrer l’influence des pères blancs installaient à ighil Ali.
L’école fut édifiée par les habitants avec l’apport financiers des commerçants originaires de la citadelle et exerçant à Constantine.
L’école fut étroitement surveillée par l’administration coloniale au moment ou les missionnaires d’Ghil Ali redoublaient d’effort on créant des classes, des jardins et des hospices pour l’orphelinats. L’établissement fut contraint de fermer durant une période.
Mais la volonté populaire a pu s’imposée et les élèves retrouvèrent le chemin de la medersa, sous les auspices des maîtres, parmi eux ; Mohamed Salah ben attik, moussa el ahmadi, Mohamed ben Malek el wartilani, Mohamed Tahar rabiti, Abdelkader el fardjani, sadek bouchachi.
Nb:La photo montre les ruines de la maison du bacha agha hadj el mokrani,qui ,en 1871 rend l'ame sur le champs d'honneur au environ de bouira lors de l'insurection anti coloniale.La famille mokrani etait totalement chassée du village et poussée à l'éxil forcé notament en nouvelle calédonie .
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