jeudi 13 septembre 2007

Akbou aujourd'hui


La Soummam centrale se distingue par ses innombrables villages perchés sur les pics des montagnes des BABORES à l’est et du massif d’Illulen, Awzellaguen et Ath waghliss au nord. Son phare urbain demeure la ville d’Akbou, qui est à l’heure actuelle un pole attractif aux Wilayas limitrophes notamment : Tizi Ouzou, Sétif, Bouira, Bordj.
La topographie au niveau de la commune d’Akbou est hétérogène et relativement accidentée. La partie Nord-ouest est une zone de montagne qui surplombe une plaine alluviale serpentée par l’Oued SOUMMAM.
L’espace communal d’Akbou est traversé par plusieurs affluents.
L’Oued SOUMMAM qui est important est alimenté par une multitude de bassins d’écoulement qui déversent dans des oueds notamment les oueds d’ILLOULA, Tifrit et oued Thisiar (qui doit son nom aux multiples moulins à eaux qui se trouve le long de l’affluent venant des hauteurs de chellata)
La superficie couverte par la commune est de 52,18 Km2, se divisant en deux ensembles distincts : le périmètre urbain et la plaine d’AZGHAR (coupée par la RN N°26), le reste de la commune forme la zone semi urbaine et éparse.

La population est estimée à 55 000 habitants d’où une forte densité de population évaluée à 1054* qui est un facteur entravant tout effort de développement.
Malgré qu'Akbou revêt une destinée commerciale (marché de gros, marché hebdomadaires de véhicules et une multitude d'activité de service).
L'industrie naissante orientée vers l'agro-alimentaire, occupe une place honorable .Ainsi toute une zone d'activité fut crée, au Sud- Est de la ville qui répond à toutes les commodités: voie ferré et route nationale. Elle s'étale sur 57 ha, divisés en 276 lots, ou plusieurs unités sont entrées en production. Elles viennent ainsi renforcer le tissu industriel de la région qui abritait déjà deux complexes d'envergure nationale:
-Alcoval : complexe velours
-Mac som : complexe de chaussure et articles chaussants.
S'il est vrais que les activités extractives au niveau des carrières et sablières comblent un besoins croissants des multiples chantiers et absorbent une part considérable de mains d’œuvres, il est également vrais, que la panoplie de sablières implantées le long de l'oued Soummam, demeure une menace sérieuse sur l'écosystème tant que la nappe phréatique est agressée!!!
L'avancée du béton à pas de géant, associées aux différentes besognes économiques engagées sur la plaine, rétrécissent
Dramatiquement les surfaces cultivables et réservent un avenir chaotique, aux générations futures.

La ville, prise entre les mâchoires accidentées des montagnes, et une sédentarisation anarchique ne trouve plus de terrain pour son extension.Des centres administratifs et commerciaux concentrés sur une surface réduite font d’elle une citadelle étouffante, ce phénomène commun à toutes les agglomérations du pays dénote l’incompétence et le laxisme des autorités compétentes. Si des efforts louables ont étés fournis dans le domaine de la construction, pour pallier à la demande croissante en logement et activités de services, beaucoup reste à faire sur le plan d'aménagement afin d'aboutir à une harmonie entre le béton, la nature et l'homme.
Le poumon naturel de la ville fait d'eucalyptus centenaire, a été anéanti par la bêtise humaine .Au lieu qu'il soit aménagé en espace vert et terrain de détente, on lui a préféré les bâtisses en béton sans norme architecturale en symbiose avec le cachet culturel de la région. L’appétit financière des « notables »et plus importante que la survie des masses populaires.
Il n'est pas irrationnel de qualifier Akbou, comme, la majorité des centres urbain de Kabylie, d’un cimetière culturel.
Au delà des cybers cafés qui sont totalement détournés de leur vocations première, aucun centre d'activité de loisir ou de détente n'ose répondre à la soif de la population.
Des bâtisses construites dans ce sens sont actuellement inactives, telle est la destinée de l'unique cinéma de la ville et du centre culturel réduit à un simple lieu sporadique.
Le comble c'est de faire du prolongement des écoles primaires, des lieux d'activités commerciales ; Comme les cafés, pêcherie, au lieux d'imposer des activités en rapport avec l'éducation tel que:bibliothèques, librairies,
La culture ne se cloisonne pas dans un univers fait de cris et de bruits, mais, dans les efforts constructifs que chacun de nous doit consentir à travers sa manière de gérer son quotidien et de s'adapter aux instruments technologiques sans nuire aux valeurs de la cité.
On assiste aujourd'hui à l'extension de la ville dans toutes les directions y compris les terres cultivables.Ce phenomene, induira à moyen terme ,des problemes de pollutions
durs à gérer.

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