mardi 31 juillet 2012

MOHAMED HAROUN UNE HISTOIRE UN COMBAT

Mohamed HAROUN natif d’Akbou participait à l’affaire des poseurs de bombes, dans le cadre de la lutte pour les droits culturels amazigh.il sera emprisonné jusqu’à la grâce du président CHADLI. Il fini ses jours en solitaire dans son village natal oublié par les pseudos partisans de la culture berbère.
A sa sortie de prison, juin 87, il arrivait au village Tifrit avec un cartable à la main, nous à l’âge de l’innocence on ignorait cet homme qui en passant devant nous, nous fixait des yeux sans nous harceler et continuait son chemin. A peine quelque minute on entendait des coups de tirs et des youyous de femmes, on courait vers l’ancien village ou la foule ne cessait de s’agrandir autour de MOHAMED HAROUN  que je viens juste de découvrir physiquement ; je me rappelle de cette journée quand les villageois de la tribu défilaient  sur notre paisible village pour saluer fièrement leur héros, un vent de fête soufflait alors sur la bourgade me disait Azzedine bouyahia qui a le mérite d’immortaliser le chancre en donnant son nom à sa luxueuse librairie.
« Lors d’un concours sur la littérature arabe au lycée de dellys ou il exerçait comme maitre d’internat.IL surpris ses adeptes en participant au concours, lui qu’on croyait un anti arabo graphie, prouvait aux yeux de tous qu’il maitrisait la langue d’Al-Mustanabbî en arrachant le premier prix, mais, qu’il n’acceptait pas aussi que sa langue maternelle soit éclipsait et défendue pour dire que Mohamed est persuadé de la diversité culturelle de la patrie qui ne peut être que source de richesse et d’ouverture.
A la réception de son prix, il rejoignait la scène devant une salle archi comble, habillé modestement il déclarait à l’assistance « ; ce n’est pas le prix qui m’intéressait mais ma lutte pour nos droits culturels ; »
Au fait l’héro de la lutte pour les libertés politiques et culturelles est natif de TIFRIT paisible village sur la route de Chellata à la banlieue d’Akbou le 13 AVRIL 1944, fils de chahid. Au recouvrement de  notre indépendance il perdit ses de sœur qui succombaient à la misère matérielle.il s’initiait aux études pendant la guerre, dans un camp militaire colonial puis ,une fois la liberté acquise il rejoignait l’école d’enfants de chouhada à bir lahrach  wilaya de Sétif.
Son génie lui a permis de percer rapidement dans les études car il survolait trois niveaux en une seule année (cm1, cm2, cours fin d’étude) orienté vers le CET de la même ville .Enfin en 1967 de retour dans sa région natale, il s’inscrivait au CENT de sidi aiche pour préparer le CAP d’ajusteur .après sa réussite au concours d’entrée au lycée technique de DELLYS ou il obtint le brevet de maitrise et le bac technique.
IL s’inscrivait à la fac centrale, filière des sciences exactes dont son ambition primaire était la conception de laser. Comme il était de condition misérable, il se sacrifiait pour gagner de l’argent et subvenir à ses besoins. il intégrait l’observatoire de BOUZAREAH pour s’initier à l’astronomie tout en poursuivant ses études de physique.
Entre 1972 et1975 il participait à la création du mouvement radical amazigh OFB(organisation des forces berbères) attachait à la revue athmathen=les frères ,organe de propagande.


Les détenus des  doits de l’homme ont rapporte qu’ils le trouvèrent totalement délabré avec une barbe  de plusieurs semaines, un physique portant les séquelles de la torture qu’il avait subit dans son cachot de TAZOULT, malgré cette faiblesse physique il les étonnait en le voyant souriant.
Pour lui c’était le jour de sa victoire car à la vue de ces nouveaux bagnards kabyles, son reflexe de militant réveille en lui la confiance en son peuple ; son combat n’était pas vain car devant lui la preuve vivante d’hommes condamnés pour des idéaux auxquels il s’est lui-même élevé, ainsi, il voit la continuité de son rêve : son combat pluriel..
Le fils du directeur de la prison entretenait des relations de respects avec le condamné ; il apprendra de Mohamed sa propre histoire celle des amazighes
Et arrachait aussi son bac grâce aux cours de physique et de mathématique que l’incarcéré Lui prodigue.
Je noterai que la genèse de sa  lutte multi directionnelle débutait au sein de cet établissement, ou il plantait les racines revendicatives  de nos origines berbères mais aussi des libertés démocratiques.les coopérants moyens orientaux faisaient de lui la cible privilégiée au point ou ils exigèrent de la direction l’expulsion de Mohamed de l’établissement.
Après le couronnement de son cursus universitaire en physique nucléaire, il démontrait que cette science pouvait aisément être enseignée via sa langue maternelle et il faisait déjà la démonstration de sa vision sur le terrain.
Faisant partie des groupes berbéristes, il participait à la création des revues clandestines « itij »=le soleil et taftilt =la bougie pendant la période de 1972 à 1975
Son mouvement se radicalisait, et en 1976 IL exprimait violement ses revendications en déposant une bombe à Constantine au niveau du tribunal militaire LE 5 JANVIER 1976, simultanément à celle déposée par son ami de lutte Hocine cheradi au niveau de l’organe de propagande du pouvoir : el moudjahid alors que la troisième destiné à sensibiliser l’oranie grâce à smail medjeber n’a pas pu  exploser puisque les services de la SM avaient interpelle l’acteur avant l’exécution de sa tache.
Il sera arrêté avec ses compagnons et condamné à perpétuité à la triste célèbre prison de Tazoult : Lambèse ou il subirait la tyrannie et les sévices de tout genre, surtout le terrorisme moral car ces tortionnaires le taxèrent de fils de HARKI.
Comme les malheurs étaient son viatique, il serait choqué par la perte cruelle de sa mère, décédée sur la route qui l’amenait vers son fils.
Même en étant prisonnier, il étudiait les langues arabe, française, anglaise et espagnole  ce qui le hissait au rang de  polyglotte.
Parallèlement à la littérature, il se penchait  sur la linguistique berbère et achevait ses deux poèmes témoins de ses engagements patriotiques : avridh ntleli=le chemin de la liberté et « monsieur le président » ;ce dernier poème serait transmis à sa sœur thayagout dans une soupière ,elle le donnait au chanteur MATOUB qui avait le mérite et le courage de le chanter .
N 1986 sous l’appel de madame  Fatima medjeber qui propageait un manifeste décriant les conditions inhumaines dont lesquelles les inculpés survivaient toutes les atrocités indignes de l’œuvre humaine.
Elle décriait cette situations misérables « ;;;à tous les artistes, à tous les hommes et toutes les femmes épris de justice et de liberté pour faire pression sur les autorités Algériennes afin de sauver ce qui est vitale en son fils ,Mohamed Haroun et de leurs camarades détenus politique en Algérie »
C’est suite à ses positions que le condamné  retrouverait sa liberté.
Malgré le poids des années de bagne, il continuait à militer au sein du MCB, mais, les interférences des buts divergents de ces adhérents, avaient conduit le mouvement à sa mort latente et à son extinction définitive : LE REFLEXE KABYLE REFLET DE SON PASSEE FAIT DE DIVISIONS ET DE L AMOUR DU POUVOIR ET DE LEADER CHIP.
On taxerait même le feu Mohamed de DEBILE MENTAL C’est ainsi qu’on récompense les hommes et femmes qui ont sacrifie leurs vie afin d’éclairer leur peuple !!!!!!
On notera sa tentative de traduction du Coran en tamazight.
Il signait souvent ses lettres  de prison par l’expression « la gentillesse humaine se trouve en deux mots attendre et espérer 

Aucun commentaire: